Pourquoi est-il important de parrainer des abeilles ? Rencontre avec "Un Toit Pour Les Abeilles", réseau d'apiculteurs engagé et solidaire
Date : 15/03/2021
Temps de lecture : 5min
Chez Gifts for Change, nous soutenons les apiculteurs locaux depuis 2017, en partenariat avec le réseau “Un Toit Pour Les Abeilles”. Une grande cause qui nous est chère et qu’on vous propose de découvrir à l’occasion de la journée mondiale des abeilles, le 20 mai.
Entretien avec Zakia Abarou, porte-parole de cette initiative solidaire et écologique.
"Un Toit Pour Les Abeilles" c'est quoi ?
C’est un réseau d’une centaine d’apiculteurs sur toute la France qui sont soutenus à travers le parrainage de ruches, par le soutien financier et humain de particuliers et d’entreprises. “Un Toit Pour Les Abeilles” est une initiative qui s’est construite autour d’un élément crucial qui est la préservation de notre biodiversité et notamment la protection des abeilles. Le réseau fête cette année ses 10 ans d’existence.
Chez Gifts for Change, nous proposons aux entreprises de s’engager pour cette grande cause via notre solution : l’Engagement Par l’Objet®.
À travers nos actions, nous avons pu parrainer plus d’un million d’abeilles, soit plus d’une vingtaine de ruches en 2020.
5 raisons de s'engager pour la protection des abeilles
01. Vous contribuez à une consommation raisonnée et locale
02. Vous vous engagez à soutenir financièrement et humainement une filière apicole en souffrance
03. Vous faites une action responsable qui rentre dans la politique RSE de l’entreprise
04. Vous avez un engagement fort que vous pouvez revendiquer en interne auprès de vos collaborateurs
05. Vous recevez du contenu régulier de sensibilisation sur la vie de la ruche et sur le rôle joué par les pollinisateurs
Zakia Abarou, porte-parole du réseau "Un Toit Pour Les Abeilles" nous explique la nécessité de s'engager pour la protection des abeilles et des apiculteurs
Bonjour Zakia, pourquoi la mortalité est très élevée chez les abeilles ?
Cette mortalité est due à plusieurs facteurs qui s‘additionnent : les pesticides, notamment les néonicotinoïdes introduits depuis les années 90, qui ont fait passer la mortalité de 5% à près de 30%. Il y a le parasite de l’abeille, le varois, qui se nourrit du sang des abeilles. Il y a aussi le frelon asiatique qui a proliféré sur tout le territoire, et décime les colonies d’abeilles qui ne savent pas se défendre.
Ce qui explique également cette biodiversité en berne, c’est la monoculture qui appauvrit les sols : il n’y a plus de diversité florale disponible dans la nature pour les abeilles.
Enfin, à cause du dérèglement climatique, les abeilles sortent en hiver de la ruche, surconsomment les réserves et meurent de faim. Et en été, les floraisons s’assèchent trop vite, elles n’ont pas le temps d’aller récupérer les pollens et perdent en alimentation.
Les abeilles sont un véritable thermomètre de ce dérèglement climatique.
En quoi leur survie est primordiale ?
Si on devait retirer de l’équation les abeilles, nous n’aurions plus de fruits, plus de cacao, plus de légumes, plus de café. On génèrerait un désert alimentaire en quelques années seulement.
Ce serait tout notre écosystème qui serait déséquilibré.
Les abeilles participent de la pollinisation de 80% des espèces végétales. C’est un rôle fourni par les abeilles qui est gratuit, le bénéfice de pollinisation des abeilles est quantifié à 153 milliards d’euros si nous devions le financer à l’échelle mondiale.
Dans certaines régions du monde, notamment le Sichuan en Chine, les abeilles ont disparu et les hommes pollinisent à la main les arbres fruitiers.
Selon l’union nationale des apiculteurs de France, chaque année 300 000 colonies d’abeilles disparaissent sur le territoire français et les apiculteurs perdent en moyenne 30% de leurs colonies par an.
Zakia Abarou
Quelles difficultés rencontrent les apiculteurs ?
Le gros souci de la filière apicole est qu’elle dépend fortement d’une saisonnalité. En sortie d’hiver, si l’apiculteur perd 30 à 40% de ses colonies, parfois plus, il lui faut un soutien concret, rapide et immédiat afin de relancer ses cheptels en début de saison au printemps. Si l’apiculteur rate ce coche, la saison est fichue. S’il n’est pas soutenu, il ne tiendra pas sur le long cours.
Dans notre réseau, les apiculteurs sont de véritables gardiens des ruches et la gestion est à échelle humaine. Il y a une vraie cohérence et une vraie pratique à la fois douce et respectueuse de l’abeille.
Qu’est ce qui est mis en place concrètement quand une entreprise décide de soutenir "Un Toit Pour Les Abeilles" en faisant appel à Gifts for Change ?
En soutenant financièrement cette cause, l’entreprise permet de parrainer des ruches, c’est-à-dire d’installer de nouvelles ruches et de nouveaux essaims d’abeilles, essentielles à la vie, partout en France chez les apiculteurs du réseau.
C’est donc un soutien qui permet aux apiculteurs de développer leurs cheptels, leur exploitation, de développer leur activité avec l’achat de matériel complémentaire et financer toutes les démarches pour faire évoluer leur exploitation. C’est un soutien essentiel.
Les entreprises, en s'engageant, ont-elles ce pouvoir de donner l’exemple ?
On s’amuse à dire que les entreprises, à l’image des abeilles, à leur tour, essaiment auprès des collaborateurs et des clients. Elles ont ce pouvoir de sensibiliser. Nous remarquons des entreprises qui donnent l’exemple en diffusant, en communiquant sur ce qu’elles ont pu réaliser grâce au parrainage de ruches via Gifts for Change.
Elles permettent à leurs clients de s’engager à leur tour et prendre le relais de ce soutien.
Donc on crée quelque chose d’assez vertueux, une espèce de chaîne d’engagement à la fois écologique, responsable et local finalement puisque chaque entreprise parraine un apiculteur au plus proche de chez elle.
Comment est né le partenariat entre Gifts for Change et "Un Toit Pour Les Abeilles" ?
Il y avait une vraie corrélation, une synergie entre les deux univers, celui Gifts for Change et “Un Toit Pour Les Abeilles”, donc c’est tout naturellement que le partenariat s’est fait. Et il s’est créé en quelques années à peine un soutien qui fait aujourd’hui partie des soutiens les plus importants pour nos apiculteurs.
Qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Ce partenariat, nous a permis au long cours, sur plusieurs années, de pouvoir pérenniser les cheptels de nos apiculteurs en renouvelant chaque année des installations sur tout le territoire.
Un parrainage dure un an. Avec Gifts for Change, il est fidélisé, renouvelé, ce qui permet de nous dire que nos apiculteurs seront soutenus encore une année au travers du soutien des entreprises qui s’y associent.
“Un Toit Pour Les Abeilles en 10 ans d’existence c’est 10 000 ruches installées, plus de 100 apiculteurs soutenus dans toute la France et 522 millions d’abeilles parrainées, réintroduites sur le territoire français.
Zakia Abarou
Quelles valeurs partagez-vous avec Gifts for Change ?
Ce sont des valeurs communes d’un monde meilleur où l’empreinte humaine n’est plus une empreinte à la fois industrielle et irresponsable, mais devient une empreinte responsable et écologique, où toutes actions qui sont menées sont en accord avec la préservation de la biodiversité.
Ce sont des actions qui ont un engagement sincère environnemental et qui permettront de faire évoluer l’entreprenariat dans le bon sens. Aujourd’hui il est possible de lier entreprise et écologie.
Être acteur, entrepreneur, écologique et responsable, créer de l’emploi solidaire, engagé, raisonné, local, autour de ça pour moi c’est un vrai parti pris, un vrai défi précieux, sur ce que sera le monde de l’entreprise de demain.
Découvrez le miel "Un Toit Pour Les Abeilles"
En achetant ce pot, vous défendez un miel solidaire, issu de ruchers labelisés bio du réseau “Un Toit Pour Les Abeilles” et vous permettez à l’apiculteur que vous soutenez via cet achat de pouvoir faire grandir son exploitation.
C’est un miel tracé, d’origine France, pour lequel il y a une vraie aide reversée à l’apiculteur dans son cheptel.
Par ailleurs, vous lui achetez ce miel à un tarif solidaire, ce qui lui permet de vivre décemment de son activité apicole.
